4 au 17 mai 2012
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De la visite du Lac St-Jean, Marie-Paule et Gilles |
De la belle visite du Lac
St-Jean vient nous rejoindre à Marseille, Gilles, le frère de Réal
et Marie-Paule, sa compagne. Quel bonheur ! Nous voyagerons ensemble
pendant deux semaines en Provence. La première journée, nous les
laissons récupérer du décalage horaire mais le lendemain, allez
hop, c'est parti, nous partons à la découverte de la Provence, en
commençant par Aix-en-Provence. D'abord, déambuler le long
du cours Mirabeau, cette grande allée ombragée bordée de cafés et
d'hôtels particuliers du 17e siècle ornés de balcons sculptés
tous aussi magnifiques les uns que les autres.
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Fontaine du Roi René à Aix-en-Provence |
Puis, il y a les
fontaines qui giclent joyeusement partout en ville et qu'on imagine
bien rafraichissantes par une torride journée d'été provençale.
On retient bien sûr la fontaine du roi René qui se dresse à
l'extrémité du cours Mirabeau; le roi y est représenté tenant à
la main une grappe de raisin muscat, variété qu'il aurait
introduite en Provence. Et puis, la surprenante fontaine moussue :
l'eau thermale y coule à 18C toute l'année, d'où la présence
d'une riche mousse verte La fontaine des Quatre Dauphins qui
arrosent les quatre points cardinaux est aussi bien jolie mais c'est
sans contredit la Fontaine de la Rotonde qui est notre préférée !
Avec ses 12 m de haut, elle est monumentale. Érigée en 1860, elle
est cernée par 12 lions de bronze et surmontée de 3 statues de
marbre : la Justice qui regarde le cours Mirabeau, l'Agriculture
est orientée vers Marseille et les Beaux-Arts montrent la route
d'Avignon. C'est l'emblème d'Aix, le rendez-vous de tous les
amoureux et... un beau sujet de photo !
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L'Hôtel de ville et le beffroi d'Aix-en-Provence |
Ensuite, ce sont ces
splendides édifices qui nous racontent partout l'histoire de la
ville et témoignent de sa prospérité aux 17e et 18 siècle :
la Place de l'Hôtel-de-ville qui devient le marché au fleurs le
samedi matin; l'ancienne Halle aux grains et son fronton sculpté; la
tour de l'Horloge qui supporte une cloche où différents personnages
marquent le passage des saisons; l'immense Palais de justice; les
atlantes qui ornent le portail de l'hôtel d'Agut et, partout, des
balcons ornés de sculptures et de ferronneries qui en disent long
sur la richesse de leurs propriétaires.
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Cathédrale St-Sauveur, Aix-en-Provence |
Enfin, la Cathédrale
Saint-Sauveur nous en a mis plein les yeux ! D'abord par sa nef
romane massive et imposante mais aussi par son cloître... enfin, pas
tant par le cloître lui-même, qui était quand même joli (il
venait d'être restauré) que par la guide qui en conduisait la
visite ! Devant un groupe hétéroclite de français, anglais,
espagnols et asiatiques, elle nous a entretenus sans relâche pendant
plus d'une heure parlant à un débit haute vitesse et parsemant le
tout de quelques mots d'anglais à peine compréhensibles ici et là
en croyant que son public non francophone suivait son exposé... !
Tout un spectacle mais surtout un savant mélange de culture,
d'humour, de critique politique et sociale et de théologie... eh
oui, cette dame d'une soixantaine d'année était docteur en
théologie ! Absolument fascinant de l'entendre expliquer tous les
symboles reliés aux motifs et personnages sculptés sur une frise de
colonne dont on percevait à peine les contours tant ils étaient
effacés par le temps... Mémorable ! Et ça ne s'est pas arrêté
là... à notre sortie du cloître, on lui pose une question et c'est
reparti de plus belle... ! Elle nous amène voir le baptistère
d'époque mérovingienne bâti sur le forum romain puis aussi le
fameux Triptyque du Buisson ardent, l'un des plus illustres tableaux
de l'Europe du 15e siècle. Nous vous faisons grâce de toute sa
description mais, selon sa lecture de théologienne, son auteur fait
preuve d'une connaissance profonde des Écritures en réussissant à
concentrer toute l'histoire du Salut de l'humanité, de la Genèse à
l'Apocalypse, en un seul tableau, si simple en apparence. Nous avons
quitté la cathédrale en nous disant que finalement notre culture
religieuse était bien limitée et que tout ce que nous voyons dans
ces églises, nous n'en comprenons qu'une bien infime partie...
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Les Baux-de-Provence dans les Alpilles |
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St-Rémy-de-Provence |
Entre Avignon et la Camargue, des crêtes d'une incroyable blancheur se découpant sur un ciel bleu intense nous interpellent, ce sont les Alpilles. «S'y mêlent différents verts : celui sombre des pins et des cyprès, celui délavé des garrigues brûlées par le soleil, celui argenté des feuilles d'oliviers. Les villages ont des senteurs de thym, de romarin et de lavande. Entre les vignes et les moulins à huile, les marchés colorés exhalent tous les parfums de la Provence.»
Au cœur des Alpilles, nous découvrons avec bonheur Saint-Rémy-de-Provence, un coup de cœur pour nous dans cette région : en fin d'après-midi, ce fut bon flâner sur ses petites places ornées de fontaines, explorer ses lacis de ruelles, s'arrêter dans une petite terrasse ombragée et, bien sûr, chercher la petite boulangerie-pâtisserie qui nous donnera notre pain quotidien et aussi notre dessert du soir... on y a ressenti la douce vie provençale et on comprend les artistes nombreux qui s'installèrent ici, sur les traces de Van Gogh et du compositeur Charles Gounod.
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Le château des Baux-de-Provence |
Les Alpilles abritent aussi Les Baux-de-Provence, ce joli village fortifié et très haut perché. Même si nous l'avons trouvé un peu trop envahi par les touristes (on n'ose imaginer ce que ça doit être en août...), nous avons quand même pris plaisir à explorer ses ruelles, visiter le Musée des Santons et assister au Château aux démonstrations des machines de guerres médiévales, telles les catapultes géantes !
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Les arènes de Nîmes |
Autre petit écart
géographique...
Nîmes n'est pas provençale, elle se situe
plutôt au Languedoc-Roussillon mais à la frontière de la Provence.
Le détour en vaut la peine puisque ses ruines romaines sont
admirablement bien conservées. Les Arènes, qui datent du 1er
siècle, pouvaient contenir 24 000 spectateurs (133 m sur 101 m). On
y apprend que les gladiateurs n'étaient pas des esclaves mais
ressemblaient plutôt à des vedettes sportives : bien
entraînés, célèbres et membres d'une «équipe» dirigée par un
gérant. Seule différence... si le gladiateur manquait vraiment de
combativité, celui qui payait pour les jeux pouvait exiger sa mort
mais c'était rarement le cas car il devait alors payer très cher au
gérant la perte de ce «joueur» ! Par contre, les chrétiens
dévorés par les lions, c'est bien vrai mais on dit que les nîmois
n'appréciaient pas trop cette partie du spectacle et en profitait
pour aller se restaurer... !
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Maison carrée, Nîmes |
La Maison carrée, sans
doute le temple romain le mieux conservé, a été édifiée sous le
règne d'Auguste à la fin du 1er siècle sur le plan du temple
d'Apollon à Rome. Elle était vouée au culte de l'empereur qu'on
considérait comme un dieu. Au fait, pourquoi qualifier de carré un
bâtiment rectangulaire? Tout simplement parce que le mot rectangle
est d'apparition récente et que ce que nous désignons ainsi
s'appelait autrefois un «carré long».
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Tour Magne à Nîmes, vestige romain |
Autre site majeur, la
tour Magne, le symbole de Nîmes et le plus imposant vestige de la
très longue enceinte romaine de la ville (16 km). De là-haut,
splendide vue sur la ville et sur les jardins de la Fontaine en
contrebas. Aménagés au 18e siècle à partir d'une imposante source
qui jaillit du roc, ces jardins sont ornés de bassins, de fontaines,
de statues et de canaux. À l'époque gallo-romaine, c'était le site
des thermes dont les romains étaient très friands.
Enfin, un petit clin
d'oeil à l'Amérique... «On peut dire que sans Nîmes, jamais
l'Amérique n'aurait été découverte : la solidité de la
serge nîmoise, connue de toute l'Europe dès le Moyen Âge, était
telle que Christophe Colomb n'aurait voulu d'autre toile pour les
voiles de ses caravelles. Cette toile, dans laquelle les marins
taillaient aussi leurs pantalons s'exportait depuis Gênes... et en
1873, un certain Levy Strauss, émigré bavarois aux États-Unis, eut
l'idée d'en exploiter la robustesse pour y tailler des pantalons
qu'il vendit aux chercheurs d'or et autres aventuriers partant à la
conquête de l'Ouest. Sa fortune était faite et le «bleu de Gênes»
prononcé à l'américaine devint «blue jeans» tandis que la marque
«Denim» perpétue l'apport du textile nîmois à l'épopée
américaine.»
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Les frérots à Uzès |
En
route pour le Pont du Gard, un arrêt s'impose à Uzès.
Le cœur de la vieille ville, c'est la très belle Place aux Herbes
bordée de maisons médiévales où les rez-de-chaussée faisaient
office d'atelier avec leurs larges arcades qui laissaient entrer la
lumière et permettaient de présenter les produits à vendre alors
que les étages servaient d'habitation. Au centre de la place, de
vieux platanes offrent ombre et calme aux passants, ils appellent à
la flânerie. Réal s'y est bien plu à écouter une guitare aux
mélodies nostalgiques. Les maisons sont étroites et profondes parce
que les taxes étaient fonction de la largeur de la façade sur la
rue. La Tour de l'horloge du 12e siècle qui était la tour de
l'Évêque fait face à la tour du duc et à celle du roi. Ces trois
forces se disputaient le pouvoir sur la cité. Le Duché féodal, une
véritable forteresse, est bien conservé n'ayant jamais été
attaqué. La cathédrale St-Théodorit élevée au 17e siècle est
remarquable par ses superbes orgues Louis XIV encadrées de volets
peints destinés à les masquer durant le carême. Accolé à la
cathédrale, la Tour Fenestrelle, ce vestige roman du 12e siècle,
est l'unique exemple en France de clocher circulaire.
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Le Pont du Gard |
Merveille
de l'Antiquité, le Pont
du Gard, édifié au 1er
siècle est un ouvrage grandiose. Les Romains attachaient une grande
importance à la qualité des eaux alimentant leurs cités. Le Pont
du Gard faisait parti de l'aqueduc qui alimentait Nîmes et qui
captait ses eaux 50 km en amont de la ville. Cet aqueduc avait une
pente moyenne de 25 cm par kilomètre et son débit était de 20 000
m3
d'eau par jour. Le pont lui-même, enjambant la vallée du Gardon,
est bâti en blocs colossaux de 6 à 8 tonnes hissés à plus de 40 m
de hauteur. Constitué de 3 étages d'arches, il a 49 m de haut et
275 m de long. Le musée du site est très intéressant; il explique
notamment les techniques utilisées pour la construction du pont. Par
exemple, les arches étaient construites sur une structure de bois,
les pierres taillées et déposées sur la structure sans ciment
entre les joints; on retirait la structure et les pierres de l'arche
prenaient place, se coinçant les unes sur les autres. De même, les
arches sont faites d'anneaux indépendants accolés ce qui donne à
l'ouvrage plus d'élasticité en cas de mouvement du sol. Chose
certaine, le pont est en excellente condition après 2000 ans, on ne
peut faire autrement que de saluer le génie romain !
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Le Pont Bénezet alias le Pont d'Avignon |
Sur
le pont d'Avignon...
oui, nous y avons dansé sur le fameux pont dont l'allure est plutôt
surprenante puisqu'il se termine abruptement, au deux-tiers de sa
traversée du Rhône au bout de 4 arches. À l'origine, avec ses 22
arches, il faisait 900 m de long mais, plusieurs fois lourdement
endommagé par les crûes du Rhône, il fut définitivement brisé
par celles-ci au milieu du 17e siècle puis abandonné. Le pont
d'Avignon s'appelle officiellement, le Pont St-Bénezet. La petite
histoire du pont : un jeune berger, Bénezet, entendit en 1177
des voix lui ordonnant de bâtir un pont sur le Rhône; un ange le
conduit même à l'endroit précis où devait être construit le
pont. Traité de fou par les autorités mais convaincu de sa mission
divine, Bénezet convainquit le peuple en soulevant des pierres
énormes. Des volontaires se joignent à lui et le pont fut édifié
en 8 ans. Sur un des piliers du pont, deux petites chapelles
superposées, l'une dédiée à St-Bénezet et l'autre à St-Nicolas,
patron des bateliers.
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Le Palais des Papes à Avignon |
Mais Avignon, c'est beaucoup plus que le pont, c'est aussi l'immense
et imposant Palais des Papes, résidence des papes catholiques de
1316 à 1403 alors que les guerres ravageant l'Italie font de Rome un
endroit peu sécuritaire pour les papes. Neuf papes s'y succéderont.
C'est Benoît XII qui fera construire le premier palais (Palais
Vieux) d'allure austère. Clément VI, grand prince de l'Église et
artiste, commande en 1342 la construction du Palais Neuf aux pièces
somptueusement décorées. Malheureusement, il subsiste peu de choses
de cette faste période; suite au départ des papes, le palais s'est
détérioré puis les guerres se sont enchaînées et il fut livré
au pillage. Le palais a servi de prison puis de caserne ce qui a tout
de même permis d'en sauvegarder la structure. La visite du Palais
des papes est quand même intéressante d'un point de vue historique
mais on aurait aimé le voir un peu plus «vivant».
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Hôtel de la Monnaie, Avignon |
Enfin, Avignon, c'est aussi la belle et vaste Place de l'Horloge,
ombragée et envahie par les terrasses des cafés, la cathédrale
Notre-Dame-des-Doms, l'Hôtel de la Monnaie et aussi le fameux festival de théâtre où des
troupes du monde entier viennent s'y produire, plus de 1000
spectacles y sont offerts au public chaque année.
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Le beffroi de Ménerbes |
À
l'est des Alpilles, à mi-chemin entre la Méditerranée et les Alpes
s'étend la barrière montagneuse du Luberon.
C'est la région que décrit avec tant d'humour et d'amour le
britannique Peter Mayle dans son fameux roman Une
année en Provence. Les
villages de Ménerbes
et Bonnieux
sont ainsi devenus des incontournables pour les touristes. On dit
dans le coin que Peter Mayle est parti mais que les touristes sont
restés eux... ! Il n'en demeure pas moins que quand nous y sommes
passés, au début mai, ces villages, fièrement dressés sur leurs
éperons rocheux, étaient pratiquement déserts et nous avons pu les
arpenter en toute quiétude. Il ne faut pas ménager ses efforts et
compter ses pas pour les explorer mais quelle récompense que
d'atteindre le Haut Bonnieux et sa vieille église au sommet d'une
longue volée d'escaliers pierreux. De là, une vue panoramique
superbe sur toute la région mais surtout un sentiment de sérénité
exceptionnel à l'ombre des grands cèdres du Liban qui recouvrent le
calvaire !
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Les habitations «bories» du Luberon |
Le
Luberon, c'est aussi là qu'on retrouve les «bories»,
ces petits bâtiments, habitations, bergeries ou granges construits
en pierre sèche (des lauzes calcaires assemblées sans mortier ni
eau). On sait qu'elles ont été habitées depuis l'âge de fer
jusqu'au milieu du 19e siècle mais leur origine demeure inconnue; on
en compte encore plus de 3000 dans le Luberon. On a l'impression de
voyager dans le temps lorsqu'on pénètre dans ces petites
habitations souvent réduite à leur plus simple expression :
une seule pièce, une seule ouverture et des banquettes à même les murs.
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La fontaine au centre de Gordes |
Gordes,
à la limite nord du Luberon, est classé parmi «les
plus beaux villages de France» et
on comprend rapidement pourquoi. Ses maisons aux pierres dorées par
le soleil, son château, ses petites ruelles étroites bordées de
maisons hautes et vieilles, ses passages voûtés, ses panoramas
grandioses... Gordes, c'est une photo à chaque détour... !
Ah Roussillon !
C'est une explosion de couleurs, c'est la Provence ensoleillée
qui se plaît à nous en mettre plein la vue 1
Rouge comme la terre
qui l'entoure, le village de Roussillon est un véritable tableau où
s'entremêle toute la palette des couleurs du jaune au rouge. À la
tombée du jour, les chauds rayons du soleil viennent illuminer les
façades des maisons badigeonnées d'ocre, quel spectacle !
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Sentier des ocres à Roussillon |
Comme si ce n'était pas
suffisant, à deux pas du village, un sentier appelé aussi «Vallée
des fées» ou «Chaussée des géants» nous permet de marcher dans
une ancienne carrière à ciel ouvert où l'on extrayait ce colorant
minéral naturel qu'est l'ocre. Ici, la nature déborde vraiment de
générosité, elle explose littéralement ! Difficile à décrire ce
sentiment de beauté qui nous envahit à la vue des cheminées et de
ces falaises aux mille tons de jaune et de rouge. Industrie
florissante au début du 20e siècle (on produisait alors 36 000
tonnes d'ocre dans la région), la crise de 1930 et l'utilisation des
colorants synthétiques mirent fin à l'extraction de l'ocre...
heureusement pour nous qui pouvons encore admirer ce cadeau de la
nature !
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Une des nombreuses calanques entre Marseille et Cassis |
C'est presque la fin du
séjour de Marie-Paule et Gilles... snif, snif... mais avant leur
départ, nous faisons un saut à l'est de Marseille, en bord de mer
Méditerranée pour aller voir Cassis et ses fameuses
calanques. Quel site spectaculaire ! D'un côté, les falaises
rougeoyantes du Cap Canaille et de l'autre côté les criques
blanches des calanques ! Ancien port de pêche maintenant entièrement
dédié au tourisme et à la navigation de plaisance, Cassis
(prononcer Cassi) offre un panorama splendide, quelques plages de
galets et, bien sûr, une multitude de cafés et restos avec vue sur
la mer ! Et les calanques, quelles sont belles ces petites criques
aux eaux turquoises cristallines bordées de falaises blanches où
poussent de grands pins dont on ne sait trop par quelle magie ils
tiennent en place ! Le déplacement valait le coup ! Malheureusement,
le lendemain, un mistral soufflait et la route des crêtes qui nous
permet d'atteindre le haut des falaises avec des vues sublimes sur la
côte était fermée... il faudra donc revenir...
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Montagne Ste-Victoire |
On décide donc
d'explorer un peu l'arrière pays pour cette dernière journée en
compagnie de Marie-Paule et Gilles. Dans un premier temps, nous
faisons grimper notre camping-car jusqu'à l'oratoire
Saint-Jean-du-Puy qui nous offre une belle vue sur la montagne
Sainte-Victoire d'un côté et sur le massif de la Sainte-Baume de
l'autre. Nous avons compris pourquoi la route des crêtes à Cassis
était fermée, le mistral soufflait vraiment très fort !
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Massif de la Sainte-Baume |
Le massif de la
Sainte-Baume est le massif le plus étendu et le plus élevé de la
Provence avec ses 1147m. Beaucoup d'histoire ici, c'est un lieu sacré
depuis l'Antiquité... c'est en effet à un des points culminants du
massif, le St-Pilon (994m) que Marie-Madeleine, la sainte patronne de
la Provence (vous vous rappelez son arrivée spectaculaire en barque
avec les Saintes Maries aux Saintes-Maries-de-la-Mer...), a vécu en
ermite les 33 dernières années de sa vie. Sentant venir sa fin,
elle descend dans la plaine où Saint Maximin lui donne la dernière
communion et l'ensevelit (St-Maximin était aussi du voyage dans la
barque des Saintes Maries...).
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Basilique Ste-Marie-Madeleine |
Et pour finir l'histoire,
c'est donc sans surprise qu'à la Basilique Ste-Marie-Madeleine, au
village de St-Maximin-de-la-Sainte-Baume, on a retrouvé dans la
crypte les sarcophages de Sainte Marie-Madeleine, Saint-Maximin, Sidoine et Sara, tous arrivés ensemble dans la barque aux
Saintes-Maries-de-la-Mer, fuyant les persécutions dont étaient
victimes les premiers chrétiens en Palestine.
Et voilà, la boucle
est bouclée !
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Bon retour au Lac St-Jean |
Le lendemain, nous
faisons nos adieux à Gilles et Marie-Paule, quel plaisir ce fut de
voyager avec eux pendant ces deux semaines, ce fut trop court, on se
reprendra !
Merci pour votre visite.
Bon voyage, bon vol de retour au Lac St-Jean et saluez la
famille pour nous !